ISOLEMENT/ISOLATION - JOUR/DAY 7
Septième jour de confinement. C'est à peine croyable. Et soyons réalistes, ce n'est que le début.

 

Seventh days of confinement. It is hardly believable. And let's face it, this is just the start.

 

Mars 2020 / March 2020

Heureusement, il fait beau, un peu frais, mais beau, et j'ai toujours accès au jardin, jusqu'à preuve du contraire, même si finalement, j'ai pris l'habitude de travailler à l'intérieur la majeure partie du temps.

Tout est une question de routine quotidienne. Oh que je déteste ce mot, la routine, pourtant il est celui qui me permet d'envisager les semaines à venir avec sérénité et calme.

Ne pas se laisser aller à la fainéantise, même si c'est si tentant. Attention, je ne dis surtout pas qu'il faille travailler non-stop et être hyperactif. Non et dans mon hyperactivité, je me ménage des plages de récupération et de vidange de cerveau. C'est très important, voire crucial.

Ce qui m'a été nécessaire par contre et ce à quoi je travaille chaque jour c'est de trouver un rythme, alors que tout a été désorganisé dans toutes les grandes largeurs. Ce rythme je l'articule autour des repas, bien entendu, autour de mes plages de sommeil, autour de mon unique escapade hebdomadaire pour faire les courses, de mon travail et des activités, que j'ai le plaisir d'avoir le temps enfin de pratiquer: écriture, peinture, photographie, musique, films, lecture...

Franchement, c'est fou ce qu'on peut trouver comme centres d'intérêt quand on en a le temps. Je ne peux vous conseiller que de faire une liste de toutes ces activités que l'on repousse toujours aux calendes grecques. C'est maintenant ou jamais. Ok, vous pouvez éviter les trucs du genre: faire une randonnée avec des potes, aller au cinéma, se faire un apéro géant avec les voisins, découvrir ce pays dont je rêve depuis si longtemps. Non, non, on en reparlera un autre jour.

Il reste néanmoins tant d'autres choses à faire dans une journée. Cet isolement forcé est en fait le meilleur moyen de laisser éclater son pouvoir créatif. Vous verrez, vous aurez alors l'impression de remplir vos journées avec des ondes positives et qui sait vous trouverez peut-être votre vocation. Quand le temps viendra de 'revivre', il faudra bien que nous soyons inventifs pour redonner souffle à la société. Pourquoi ne pas travailler sur notre degré de créativité maintenant ?

Mais alors me direz-vous, je suis un privilégié, je n'ai pas d'enfants à ma charge, je peux m'occuper de ma pomme, et de ma pomme uniquement, bon de celle de mon père aussi, avec qui je passons ces moment d'isolement. Je peux écrire, penser, délirer, phosphorer, échafauder... Mais permettez-moi de ne pas rentrer pas dans ce débat, car j'ai des enfants, mais ils vivent à l'autre bout de la France et c'est suffisamment compliqué de les savoir loin, sans pouvoir passer du temps avec eux, sans avoir le sentiment que je peux aussi les protéger et les aider, tout en sachant d'ores et déjà que nous allons devoir nous assoir sur les prochaines vacances de printemps que nous devions passer ensemble, et avec un gros point d'interrogation sur ce qui se passera cet été... C'est la vie. Elle est injuste pour l'écrasante majorité des habitants de notre planète en ce moment. Je dois faire avec. Nous devons faire avec. Chacun son boulet à trainer.

Dans ma routine quotidienne, petit à petit je fais de moins en moins de place à l'information. Il est de toute façon impossible de réellement y échapper, alors autant limiter plutôt que de continuer à être inondé de news toutes plus anxiogènes les unes que les autres. On est dans la merde? OK. On le sait. Mais sachons faire comme le coq, qui bien que les pieds dans le fumier, continue de chanter avec fierté.

Pour cela, j'avais besoin de prendre mes distances avec le tout information dans lequel nous nageons, parfois sans nous en rendre compte. Je reste au parfum, il n'est pas question de tout couper, mais avec parcimonie, à dose homéopathique. Y'en a assez des doses de cheval de mauvaises nouvelles, de vraies et fausses informations, de commentaires et pseudo-analyses, qui nous sont imposées en permanence. Je m'en porte bien mieux depuis que j'ai pris de la distance.

Je le sais, tout cela s'apparente à de la méthode Coué: Tout va bien, tout va bien, tout va bien. Non, tout ne va pas bien, tout va plutôt mal d'ailleurs, mais c'est grâce à cette routine que j'aborre en temps normal, c'est grâce au choix de trouve du positif même dans les situations les plus tendues que j'avance. OK, je fais plutôt du surplace depuis quelques temps, mais mentalement je fais des pas de géant.

En attendant, #restezchezvous!

Fortunately, the weather is nice, a little cold, but beautiful, and I always have access to the garden, until proven otherwise, even if I finally got into the habit of working inside most of the time.

It's all a matter of daily routine. Oh I hate this word, routine, yet it is one that allows me to look at the weeks to come with serenity and calm.

Don't indulge in laziness, even if it's so tempting. But be careful, I'm not saying that you have to work non-stop and be hyperactive. No and in my hyperactivity, I spare myself tome to recover and drain my brain. It is very important, even crucial.

What I needed on the other hand and what I work on every day is to find a rhythm, when everything has been disorganized in all directions. I articulate this rhythm around meals, of course, around my sleeping time, around my unique weekly getaway for shopping, my work and all the activities, that I have the pleasure of having time finally to practice: writing, painting, photography, music, films, reading ...

Frankly, it's crazy what we can find as centers of interest when we have the time. I can only advise you to make a list of all these activities that are always pushed back to the future. It's now or never. Ok, you can avoid things like: hike with friends, go to the theater, have a giant cocktail with the neighbors, discover this country of which I have dreamed for so long. No, no, we'll talk about it another day.

However, there are so many other things to do in a day. This forced isolation is actually the best way to unleash your creative power. You will see, you will then have the impression of filling your days with positive vibes and who knows you may find your vocation. When the time comes to 'relive', we will have to be inventive to instill a new life into society. Why not work on our creativity now?

But then you will say to me, I am a privileged person, I have no dependent children, I can take care of myself, and myseld only, good of that of my father too, with whom I pass these moments of isolation. I can write, think, go wild, imagine, invent ... But allow me not to get into this debate. I have children, and they live on the other side of France. That's enough complicated to know that they are far away, without being able to spend time with them, without feeling that I can also protect and help them, while knowing from now on that we are going to forget our next vacations in April, and that there is a big question mark about what will happen this summer... This is life. It is unfair to the overwhelming majority of the inhabitants of our planet at this time. I have to deal with it. We have to deal with it. Each one has a drag.

In my daily routine, little by little I make less and less room for information. In any case, it is impossible to really escape from it, so limit it rather than continue to be flooded with news, each more anxious than the other. Are we in big trouble? OK, we are. We know it. But let's do like the rooster, which although feet in the dung, continues to sing with pride.

For that, I needed to distance myself from all the information in which we swim, sometimes without realizing it. I know what is going on in the world,, there is no question of cutting everything, but sparingly, in homeopathic dose. There are enough bad news, real and fake, comments and pseudo-analyzes, which are constantly imposed on us. I'm feeling so much better since I took some distance.

I know, all this is similar to the Coué method: Everything is fine, everything is fine, everything is fine. No, everything is not going well, everything is rather bad actually, but it is thanks to this 'routine' that I hate in normal times, it is thanks to the choice of finding positive even in the most tense situations that I can go forward. OK, I have been treading water for some time, but mentally I have made giant steps.

In the meantime, #stayhome !

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